Humeurs en vrac d'une chroniqueuseTout L'Islet-Sud

Humeurs en vrac d’une chroniqueuse – Mon échelle à moi.  

Par Journal l'Écho d'en Haut le .

Quand elle m’a posé cette question, nous venions de finir notre entrée de tartare de bœuf.  Moi qui me réjouissais depuis quelques jours de partager ce petit repas avec elle, je me suis sentie un peu piégée par sa question et envahie d’une bizarre d’émotions, mais devant son intérêt, j’ai cru qu’elle avait droit à la vraie réponse.  Le plateau de sushis qui nous restait à déguster me donnait le temps de bien expliquer ma position. 

– Toi ma sœur, sur une échelle de 1 à 10, où situes-tu ton bonheur?

– Ouf, laisse-moi y penser un peu.  Je pense que je me situe présentement à 5 sur l’échelle du bonheur.  5 sur 10, c’est 50 % ça, et 50 %, ce n’est pas la note de passage.

Devant son air hébété, j’ai dû me raviser un peu et la rassurer. Parfois j’atteins 8, 8.5, ne t’en fais pas tant,  quand le bébé est là par exemple, je déborde de bonheur, en ce moment, avec toi, je frise le 7.5.  Avoue que c’est nettement mieux et je crois qu’il est facile de le constater dans mon attitude.  Plus facile que de croire que la plupart du temps je frôle le 5.  En fait, les gens qui me côtoient ne comprendraient pas que j’affiche une note aussi basse, je suis une sacrée cachottière.

Quand ma sœur a quitté, je n’étais pas plus heureuse qu’elle devant mon piètre résultat, donc ma réflexion s’est prolongée au-delà des sushis.

Pour remonter ma note, j’ai réfléchi aux aspects de ma vie qui affectaient le plus ma cote de bonheur et comment je pouvais tenter d’améliorer la situation par de petites actions. 

#1. Depuis des années, je mets au top de ma liste de résolutions de perdre du poids et de me remettre un peu en forme.  Évidemment, la résolution est oubliée presque immédiatement car les remords et les regrets se mettent de la partie. Deux choses qui ne sont pas super pour se remonter le bulletin.  Donc avec la venue de février, mois le plus court de l’année, je me suis donné comme défi non pas de ne pas boire d’alcool, mais plutôt de faire des exercices tous les jours et de viser un certain raffermissement.  J’ai donc commandé sur internet des haltères et un bidule pour développer les muscles de mes cuisses.

 #2. Un autre truc qui m’embête: c’est de ne pas être assez assidue dans l’entretien de la maison.  Je travaille beaucoup et je passe trop peu de temps chez moi pour le consacrer au ménage.  Je le sais pourtant qu’un esprit sain dans une maison propre vaut autant qu’un esprit sain dans un corps sain.  Donc, comme je suis influençable autant que je suis paresseuse j’ai suivi le conseil d’un animateur de radio qui ne jure que par les aspirateurs robots et j’en ai commandé un sur internet.  

#3. Soyons honnête, le célibat est pour plusieurs personne difficile.  Pour moi qui suis pourtant très indépendante, ça l’est.  J’aime aimer et l’être en retour.  C’est cliché mais l’amour donne des ailes.  Devant l’absence de conjoints potentiels dans les environs, j’en ai commandé un sur Internet.  Non, je blague, je n’ai pas fait ça, bien que j’aie écumé en vain les banques de quelques sites de rencontre.  L’amour est tout de même apparu dans ma vie via internet un vendredi matin.  Un petit message d’un ancien amoureux a suffi à raviver en moi la flamme qui ne s’était jamais vraiment éteinte.  Plusieurs années se sont écoulées depuis notre relation, trop? Je ne le sais pas, mais comme ce tout petit message a fait grimper ma note sur l’échelle du bonheur, j’ai eu envie de replonger dans cette histoire et d’en écrire un autre chapitre. 

Tout ne se trouve pas sur Internet, mais tout se peut à qui sait ce qu’il veut.  Il n’aura fallu que d’une petite question pour imposer une introspection qui, je crois, aura un gros impact sur mon bonheur. 

Et toi, lecteur, il se situe où sur l’échelle, ton bonheur?

—–

N.D.L.R. : Cette chronique «Humeurs en vrac d’une chroniqueuse», sera publiée mensuellement dans votre journal. Nous avons eu l’idée de lancer cette chronique qui se veut un moment de lecture amusant, de réflexions et d’échanges sur différents sujets mélangés d’émotions de la vie quotidienne.

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