Humeurs en vrac d'une chroniqueuseTout L'Islet-Sud

Humeurs en vrac d’une chroniqueuse – Le calme plat !

Par Diane Bérubé le .

Quand j’étais jeune, je ne pouvais m’imaginer que je verrais l’an 2000.  Ça me semblait si loin, l’an 2000, le futur, un futur où les voitures devaient voler et les choses être si différentes de ce que fut l’an 2000 et les suivantes finalement.  Bien sûr, depuis ma tendre jeunesse, la vie a pris un tournant que je n’aurais pas pu imaginer. Il me semble tout de même que l’évolution de ma vie ne va pas aussi rapidement et aussi drastiquement que ce que ma jeune tête croyait vivre jadis. 

Puis est arrivée 2020.  Une année de grands bouleversements, toute la vie s’est mise en mode ralenti, les pauses de toutes sortes sont venues chambouler nos quotidiens et nous nous y sommes habitués doucement. Nous avons ralenti le rythme et plusieurs d’entre nous y avons trouvé un grand plaisir.  Prendre le temps de vivre, de faire doucement ce que nous avions l’habitude de faire à la hâte.  Cuisiner plus, cajoler mieux, connecter vraiment.  Nous avons pris le temps de réfléchir, d’analyser, de questionner nos habitudes, nos connaissances, nous avons fait des constats, parfois doux, parfois brutaux.  Nous avons fait le ménage dans nos amitiés, de nos valeurs et nos convictions. 

Puis est arrivé 2021.  Un début d’année sous le signe du couvre-feu.  Comme une couverture qu’on lance sur un brasier pour calmer les flammes, pour contenir la force du feu, pour tenter d’étouffer le déchainement de la flambée.  Avec ce couvre-feu est aussi arrivé un tollé de complaintes, de cris à l’injustice des uns et la paix pour les autres.  Moi, je fais partie de ces autres qui ne se rebellent pas.  Je suis de ceux qui accueillent et qui font avec ce que la vie lui amène. Je suis celle qui aime le silence de janvier, le calme qui vient à 20 heures quand tous les gens rentrent chez eux, quand les routes deviennent désertes, que le noir du soir redevient noir.

Je suis sortie un peu dehors, non pas pour faire marcher mon chien, mais bien pour prendre le pouls de la nuit.  Écouter ce silence que rien n’interrompt.  Un silence qu’on n’entend qu’à l’extérieur quand le feu couve.   Un silence qui laisse toute la place au rêve, à l’imaginaire et à l’introspection.  

Je me suis sentie un peu rebelle ce soir-là, passer 20 heures à regarder les doux flocons virevolter.  Même si je me conforme et que je ne compte pas user de mon droit d’être dehors passer le couvre-feu, j’étais bien heureuse d’avoir de la neige à pelleter juste pour vivre pleinement ce grand silence.

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N.D.L.R. : Cette chronique « Humeurs en vrac d’une chroniqueuse », sera publiée mensuellement dans votre journal. Nous avons eu l’idée de lancer cette chronique qui se veut un moment de lecture amusant, de réflexions et d’échanges sur différents sujets mélangés d’émotions de la vie quotidienne.

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