Humeurs en vrac d'une chroniqueuseSaint-Adalbert, Saint-Marcel, Saint-Omer, Saint-Pamphile, Sainte-Félicité, Sainte-Perpétue, Tourville

Humeurs en vrac d’une chroniqueuse !

Par Journal l'Écho d'en Haut le .

L’impatience qui rend fou.

Parfois il m’arrive d’être impatiente, dans la circulation par exemple. Je déteste être prise dans un bouchon. C’est ridicule de s’énerver contre quelque chose pour laquelle nous n’avons vraiment AUCUN contrôle. La seule chose à faire, c’est d’être patient. Le meilleur moyen pour moi de contrer mon impatience est de mettre de la musique, et d’oublier que je risque d’être en retard à un rendez-vous, et de gérer la migraine qui risque de s’installer. Les gens qui démarrent d’un stop ou d’une lumière rouge en faisant crisser leurs pneus m’agressent, tout comme ceux qui appuient sur le champignon et font 5 vitesses dans un 100 mètres, le compteur qui fait du feu. Mais qu’y a-t-il d’aussi urgent pour faire un tel boucan? Je ne me l’explique pas. Le pire, je crois, est que ceux qui manifestent tout cet empressement ne sont pas forcément plus pressés que les autres.

L’autre endroit où je me sens obligée d’être patiente c’est dans la salle d’attente de mon médecin. Malheureusement, tout le monde n’est pas aussi patient que moi et plusieurs, trop de gens se plaignent de la lenteur du système. Pourtant, il s’agit ici d’une autre situation pour laquelle nous n’avons AUCUN contrôle.

Les dernières fois où je me suis retrouvée à être une patiente patiente, j’ai eu droit aux complaintes des impatients. Force m’est de constater que l’impatient a beaucoup de choses à dire sur tout mais surtout sur tout le monde. C’est fou le flot de potins qui circulent dans une salle d’attente de médecin. On passe par la nomenclature de tous les bobos de tout un chacun, vient ensuite le récit des amours et des secrets qu’en temps normal on n’oserait pas raconter, mais, dans une salle d’attente, on se retrouve en communauté avec des gens qui partagent la même chose que nous et nos langues se délient.

Mais, je vous le demande, quand on est malade, vraiment, quand on prend de son temps pour aller consulter, qu’est-ce qui est le plus important? D’être vu? Ou d’être vu rapidement?

Moi, je veux être vue. Et je souhaite que le docteur prenne son temps avec moi pour bien écouter la liste de malaises que j’ai à lui raconter. Du même coup, je comprends qu’il fasse de même pour les patients et impatients avant moi. Serait-il juste de croire que notre santé ne s’en porterait pas mieux si nous étions plus patients, si nous ne nous laissions pas mener par la vie, si nous prenions un peu plus le temps de vivre, de souffler, de regarder les choses passer et d’apprécier le temps qui passe plutôt que de vouloir aller si vite chercher l’instantanéité et l’immédiat, si on cessait de courir après le temps, comme les anciens le faisaient, un peu par obligation? À ce moment, qui sait, peut-être qu’on passerait moins de temps à s’impatienter dans les salles d’attente des médecins.

Et vous, dans quelle circonstance êtes-vous le plus impatient?

N.D.L.R. : Cette chronique « Humeurs en vrac d’une chroniqueuse », sera publiée mensuellement dans votre journal. Nous avons eu l’idée de lancer cette chronique qui se veut un moment de lecture amusant, de réflexions et d’échanges sur différents sujets mélangés d’émotions de la vie quotidienne. Je vous invite à partager vos réflexions en vous rendant sur notre site Internet : echodenhaut.org,  cliquez sur l’onglet « Chroniques » et choisissez celle que vous voulez lire et/ou commenter.  

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Un commentaire

Diane Bérubé dit :

Moi, je me trouve quand même de nature assez patiente. Dans une salle d’attente cependant j’aurais envie d’exploser devant les impatient(e)s et « critiqueux » qui selon moi ne sont pas assez malades pour être là. J’ai beaucoup de respect pour les employé(e)s de ces milieux qui ont à vivre tous ces inconvénients.

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