Les nouveaux bâtisseurs de Saint-Marcel – Alexandre et Guyaume Bernier
Alexandre et Guyaume Bernier, fils de Julie Mercier et de Steeve Bernier, ont lancé avec leur père l’entreprise Services forestiers Bernier en 2016. Établie à Saint-Marcel, l’entreprise est spécialisée dans l’abattage, le chargement et le transport du bois. Nous les avons rencontrés pour cette chronique sur les Nouveaux bâtisseurs.
Alexandre et Guyaume, vous êtes partenaires avec votre père dans Services forestiers Bernier. Parlez-nous de votre parcours scolaire.
Alexandre : J’ai obtenu un Diplôme d’études professionnelles en Abattage et façonnage des bois. Ce cours m’a permis d’apprendre comment abattre et façonner des arbres et à les transporter jusqu’aux camions de transport avec les différents engins forestiers comme les abatteuses-façonneuses sur roues et sur chenilles, les autochargeurs etc.
Alexandre Bernier près de son camion de transport.
Guyaume : J’ai trois diplômes d’études professionnelles : le premier en électricité, le deuxième en Abattage et façonnage du bois et le troisième en Production acéricole parce que mon rêve, c’est de posséder une érablière un jour.
Guyaume Bernier, fier de sa chargeuse montée sur un camion.
Qu’est-ce qui vous a incité à lancer votre entreprise de services forestiers?
Les deux frères ont développé une passion pour le travail en forêt. Leur père, Steeve, et avant eux leur grand-père étaient des travailleurs forestiers et ils ne se voyaient pas ailleurs. Steeve a joué un grand rôle dans ce lancement en embarquant avec les jeunes et en apportant ainsi les premiers capitaux de l’entreprise. Deux ans plus tard, ils achetaient deux camions, le premier pour le transport et l’autre, pour une chargeuse. Ils possèdent aussi une débusqueuse.
Quels services forestiers offrez-vous?
Notre activité principale, c’est le transport du bois du chantier au moulin. Nous possédons quatre lots à bois à Saint-Marcel que nous exploitons pour notre compte. Nous offrons aussi l’abattage et le façonnage du bois à contrat sur des lots privés et le chargement des camions sur d’autres chantiers forestiers. Nous nous occupons aussi de la biomasse qui est composée des résidus qui ont très peu de valeur commerciale comme la cime des arbres (les « tops »). Certaines entreprises transforment cette biomasse en copeaux qui sont utilisés comme combustible dans les chaufferies de grandes institutions.
Est-ce que vous avez de la compétition dans votre domaine d’activité?
C’est un domaine hautement compétitif! Dans chaque paroisse, il y a une, parfois deux entreprises dans le domaine du service forestier. Alors la compétition est là et nous sommes un petit joueur mais nous essayons de nous démarquer, d’offrir le meilleur service possible pour garder nos clients.
Comment voyez-vous l’avenir de votre entreprise?
Nous sommes dans la phase de croissance de notre entreprise et il est important de bien gérer cette croissance et de stabiliser nos activités. À terme, nous aimerions bien nous procurer une abatteuse. Cela nous permettra de prendre plus de contrats d’abattage et de consolider l’entreprise.
Qu’est-ce qui vous a motivé à lancer votre entreprise à Saint-Marcel?
Nous aimons le travail en forêt et nous sommes une région où la foresterie et l’acériculture sont les principales activités industrielles en lien avec la forêt. Nous sommes de Saint-Marcel et nous aimons notre municipalité. On est bien à Saint-Marcel et on veut y rester et y gagner notre vie. C’est important pour nous.
Comment voyez-vous l’avenir de Saint-Marcel?
Je crois que c’est plus facile aujourd’hui qu’il y a vingt ou trente ans. À l’époque, il y avait des grosses usines forestières et des fermes. Cela laissait peu de débouchés. Aujourd’hui, les transports et les réseaux d’information ont créé de nouvelles opportunités. Et si un travailleur veut travailler à Saint-Pamphile ou à Montmagny, il peut voyager. C’était moins facile dans le passé. Alors je crois que Saint-Marcel va continuer à se développer et à grandir.
