Humeurs en vrac d'une chroniqueuseTout L'Islet-Sud

Humeurs en vrac d’une chroniqueuse

Par Journal l'Écho d'en Haut le .

Chat Sauvage

(Inspiré d’une chanson de MARJO)

« On n’apprivoise pas les chats sauvages. Pas plus qu’on met en cage les oiseaux de la terre »

Ça fait plusieurs années que cette chatte noire rôde autour de ma demeure.  Parfois, on arrivait à l’approcher, mais elle était toujours sur ses gardes, je ne lui inspirais pas confiance en général.  Par contre, il y a quelques années, elle est revenue.  Elle semblait prête à fraterniser et réclamait des caresses et de l’amour.  Nous lui avons donné toute l’attention que sa condition demandait, oui, la petite chatte noire attendait une portée. Ses passages à la maison étaient plus fréquents, elle venait manger sa ration, boire son petit lait et elle était toujours à nos côtés lorsque nous faisions des puzzles autour de la table, l’après-midi. 

Elle était si belle! Elle avait perdu son petit côté farouche qui la rendait si difficile à aimer. Elle a fini par donner naissance à son petit chaton et c’était un plaisir de la voir aussi maternelle avec lui, un seul, un seul petit chat à lécher et à couvrir d’amour. Elle était tellement protectrice, mais souvent, elle venait nous le présenter.  Le tout petit minou nous rendait comme de la guimauve, nous en étions fous. 

Puis, petit à petit, elle a pris ses distances. Elle avait sûrement d’autres chats à fouetter. Elle repassait parfois seule devant la maison, quelque chose n’allait pas, elle semblait mal en point. Mais qu’est-ce qu’elle nous cachait? Pourquoi on ne la voyait plus comme avant?  Les chats sont des animaux indépendants, elle en était l’exemple parfait. On demeurait disponibles pour la caresser, mais elle s’était détachée. Il fallait la laisser retourner à sa vie de sauvageonne tout en lui offrant une attention particulière lorsqu’elle passait devant, juste pour lui rappeler, qu’un jour, une famille l’avait aimée inconditionnellement.

« Faut les laisser aller, comme on les laisse venir au monde. Faut surtout les aimer, jamais chercher à les garder. »

Il y a quelques jours, elle est apparue sur mon balcon, elle miaulait si fort.  Elle est arrivée seule, pas de petit chaton à ses côtés.

Elle avait le pelage ébouriffé, les traits tirés, elle semblait au bout de sa fatigue. Je lui ai ouvert ma porte, mon frigo, et mon cœur. Je l’ai nourrie, cajolée comme avant. Je lui ai donné un bain et fait un bon shampoing pour la débarrasser de toute cette crasse qu’elle semblait porter en elle. Elle ronronnait et s’est endormie, elle était bien, j’avais enfin regagné sa confiance, du moins pour le moment et j’en étais très heureuse.

Je sais que le lien qui nous unit sera toujours fragile, mais je vais lui installer une chatière dans une de mes portes pour qu’elle sache que je serai toujours prête à l’accueillir si elle en a besoin.

« Faut les laisser aller toujours sans chercher à comprendre. Ils marchent seuls et n’ont qu’un seul langage. »

Cette chanson elle est pour nous. Elle jase d’amour et de liberté.


N.D.L.R. : Cette chronique «Humeurs en vrac d’une chroniqueuse», sera publiée mensuellement dans votre journal. Nous avons eu l’idée de lancer cette chronique qui se veut un moment de lecture amusant, de réflexions et d’échanges sur différents sujets mélangés d’émotions de la vie quotidienne.

Je vous invite à partager vos réflexions en vous rendant sur notre site Internet : echodenhaut.org,  cliquez sur l’onglet « Chroniques » et choisissez celle que vous voulez lire et/ou commenter.

Le journal l’Écho d’en Haut Inc., se garde le droit de modifier, écourter ou encore refuser de publier certains commentaires pouvant causer préjudice.  Au plaisir de vous lire !

Laissez un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *