Humeurs en vrac d'une chroniqueuse

Humeurs en vrac d’une chroniqueuse

Par Journal l'Écho d'en Haut le dans Chronique.

Faire ça simple.

Dernièrement j’étais en vacances loin de la maison et des responsabilités familiales et je m’étais mise en mode égoïste.  Je ne voulais penser qu’à moi.  Ne pas m’en faire pour les enfants, pour les parents, pour le travail non plus.  J’étais résolue à ne pas ouvrir mon téléphone, ne pas trop consulter Internet et me lever le plus tard possible le matin.  Pour l’adulte en moi, devant l’impossibilité d’aller me dorer la couenne dans le sud, les vacances en 2021, ce serait ça.

Une fois installée dans le petit chalet que j’ai loué, fait un feu dans l’âtre et avoir sorti un livre pour occuper ma tête ailleurs, j’ai commencé à penser à mes enfants, mes impôts, mes clients et tout plein d’autres choses. Je devais faire un effort supplémentaire pour tomber vraiment en mode vacances, donc, je suis sortie m’asseoir sur le quai, l’air était frisquet, vivifiant, les oiseaux piaillaient plus fort que chez moi, le silence était plus silencieux, j’allais passer une super semaine. 

Le dodo est venu plus tôt qu’à l’habitude.  Le réveil aussi.  C’est fou !!  Je voulais me réveiller plus tard et v’là que j’attendais le soleil, café en main. 

Assise sur le balcon, je me suis replongée dans mes souvenirs de vacances d’enfant.  En fait, j’ai tenté de trouver dans ma mémoire des souvenirs de vacances, en vain.  Chez nous, les vacances familiales n’existaient pas.  Mes parents ne partaient pas en «vacances», bien sûr, ils prenaient congé du travail de temps à autre mais on ne faisait pas de voyage, pas de tour de la Gaspésie, pas de camping, pas de séjour au au Camp Trois-Saumons pas de condo en Floride, non plus, mais chez nous on allait au chalet de mamie pour une journée.  On y pêchait des écrevisses avec de la saucisse hot dog comme appât, on remplissait des chaudières de «queues de poëlonnes» qui frétillaient de moins en moins au fil des heures passées au soleil, on partait en balade en pédalo et on se baignait dans l’eau glacée du lac jusqu’à ce que nos lèvres soient bleues.  Le soir venu, on faisait griller des guimauves et on dessinait des cercles dans le ciel avec des feux de bengale qui nous pétillaient sur les mains. 

D’autres fois, ma mère nous préparait un pique-nique et nous allions passer la journée à la plage du Sault.  C’était tout près de chez nous mais nous on avait vraiment l’impression d’être loin justement parce qu’on y trouvait des choses à faire qui étaient différentes.  Je ne sais pas pourquoi je ne suis pas devenue céramiste tellement j’ai pratiqué mon art en sculptant de la glaise.  Le soir venu, on ramenait nos œuvres dans des sacs à pain afin de les faire sécher sur nos balcons.  Cendriers difformes et plats de toutes sortes finissaient invariablement à la poubelle avant la prochaine sortie à la plage.

Avec mon père on partait dans le bois se faire des hot-dogs sur un feu de camp.  Les meilleurs hot-dogs du monde pour sûr.

Il m’arrivait étant jeune d’être un peu jalouse de mes amies qui partaient en voyage ou en camping alors que moi j’allais au Hilton Québec pour un weekend. Mais quand j’ai eu mes enfants, j’ai vite compris que les meilleures vacances sont celles où on met le bonheur au premier plan.  Peu importe la distance, le chic du lieu, la longueur de temps ou l’extravagance des activités, les vacances réussies résident dans la simplicité et le lâcher prise.  

  Je vous souhaite de merveilleuses vacances d’égoïste. Avec la pandémie qui ne finit plus de finir, misez pour le simple, ça fait de magnifiques souvenirs.

N.D.L.R. : Cette chronique «Humeurs en vrac d’une chroniqueuse», sera publiée mensuellement dans votre journal. Nous avons eu l’idée de lancer cette chronique qui se veut un moment de lecture amusant, de réflexions et d’échanges sur différents sujets mélangés d’émotions de la vie quotidienne.

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