Gens de chez nous !

Gens de chez nous ! On se retrouve !

Par Journal l'Écho d'en Haut le .

Charles Demers, directeur général des Capitales de Québec

N.D.L.R. Charles Demers, directeur général des Capitals de Québec, est le fils de Martine Bérubé (native de Saint-Pamphile) et de Jacques Demers et le petit-fils de Gilles Bérubé et Denise Cloutier de Saint-Pamphile. Un article a paru dans le Journal de Montréal, le 5 août 2023, écrit par M. Rodger Brulotte et nous trouvions important et intéressant de vous le présenter à travers nos pages, le voici :

Ma mère m’a appris à jouer au baseball

Charles Demers est passionné dans tout ce qu’il entreprend. Il a amorcé sa carrière chez les Capitales de Québec comme responsable promotionnel, ensuite il a été au marketing puis directeur des opérations de baseball. Il a appris les différents aspects de l’industrie, ce qui lui a permis d’être nommé directeur-gérant de l’équipe. Charles s’est adapté et il a dirigé les Capitales pendant la pandémie. Jamais il n’a songé à quitter l’équipe. Son père lui avait enseigné tout jeune l’importance de l’appartenance à l’entreprise pour laquelle il travaillerait.

Le départ des Expos a fait mal à plusieurs personnes. Cette fois, c’est Charles qui doit en subir les conséquences. Charles se considère comme chanceux de pouvoir compter sur sa conjointe, Gabrielle, qui l’encourage toujours à poursuivre ses nouveaux défis. Qui sait, peut-être un jour deviendra-t-il un directeur-gérant dans le baseball majeur, tout comme le directeur-gérant des Braves d’Atlanta, le Québécois Alex Anthopoulos.

De quel endroit es-tu natif ?

Jusqu’à l’âge de 10 ans, j’habitais à Cap-Saint-Ignace, situé à environ 15 minutes de Montmagny. Mon adolescence, je l’ai passée à Lévis. Mes parents, Jacques et Martine, ainsi que ma sœur, Véronique, ont fait beaucoup de sacrifices pour me permettre de jouer au baseball.

Les emplois de tes parents.

Mon père était un représentant des ventes pour la machinerie agricole. Ma mère travaillait pour le gouvernement du Québec.

Tu viens d’une famille de musiciens.

Les fins de semaine, mes parents donnaient des spectacles ou bien ils étaient engagés pour faire de la musique lors des mariages.

Es-tu un musicien ?

À l’âge de 6 ans, je jouais du piano, ensuite de la guitare et finalement de la batterie.

Aimais-tu jouer de la musique ?

Sans aucun doute, oui, mais j’aimais mieux pratiquer le sport que de passer des heures à apprendre à jouer des instruments de musique.

Ton dernier spectacle familial au Stade Canac.

Notre dernière prestation familiale a eu lieu il y a quelques années au Stade Canac, le domicile des Capitales de Québec. J’étais à la batterie.

Les leçons de vie que tes parents t’ont inculquées.

Mon père m’a fait découvrir la rigueur au travail et la capacité de ne pas compter mes heures. Mon père, à l’époque, n’aimait pas le baseball. Aujourd’hui, c’est tout l’inverse.

Ta mère t’a appris le baseball.

Maman était une passionnée de balle rapide. Pendant de nombreuses heures, elle m’a enseigné les rudiments du baseball, sans oublier le temps qu’elle prenait pour me lancer la balle. Elle m’a aussi fait comprendre l’importance de respecter les gens autour de moi et d’augmenter mon réseau d’amis et de gens d’affaires.

Charles en compagnie de ses parents; Jacques Demers et Martine Bérubé ainsi que Capi, la mascotte des Capitales. La fierté de la victoire se lit sur leur visage en portant la coupe lors du Championnat 2017.

Comment se passaient les vacances en famille ?

Nous adorions voyager partout dans les régions du Québec, sans oublier que nous sommes allés en Floride et en République dominicaine. On a même assisté à des matchs des Expos et des Blue Jays.

Ton coup de cœur.

Sans aucun doute, la ville de Québec. Nous allions au Carnaval de Québec et l’été nous découvrions la beauté de cette ville.

Tu considères le sport-études comme une étape importante dans ta vie.

Le sport m’obligeait à exceller à l’école. Cela m’a aussi donné la chance de m’exprimer et de devenir un meneur dans ma vie étudiante et sportive. Par exemple, il n’était pas question que je lance un bâton de baseball pour exprimer mes frustrations.

Est-ce que perdre a exercé une influence sur ta jeunesse ?

Aucunement. Mes deux premières saisons avec une équipe de baseball, nous avons terminé avec la même fiche. Un dossier de 0-22 à chaque année. L’esprit de camaraderie et le travail d’équipe m’ont surtout appris l’importance de ces deux aspects de la vie.

Ton premier emploi.

J’avais 12 ans et mon père m’a dit de choisir de travailler au terrain de jeu ou ailleurs, car il n’était pas question que je passe l’été à la maison à ne rien faire. J’ai alors créé ma propre entreprise de tonte de gazon.

Tu as été obligé de faire une expansion au sein de ton entreprise.

Après la première année, la demande était trop élevée ; sans oublier que je devais tondre le gazon avant d’aller jouer. J’ai engagé plusieurs jeunes pour travailler. Après deux ans, je voulais un autre défi. Je suis devenu un expert de la cuisson de hamburger chez McDonald’s.

Tu as joué et arbitré au baseball.

J’aime les deux activités, sauf qu’un jour j’ai dû quitter mon poste d’arbitre, car je me suis classé pour la catégorie de mon groupe d’âge. Cependant, les ligues d’adultes manquaient souvent de respect envers les arbitres. À l’âge de 15 ans, j’ai expulsé un joueur senior qui ne cessait de m’insulter et de botter du sable sur mes souliers.

Un moment difficile et révélateur dans ta jeunesse.

J’ai joint l’équipe de baseball du cégep St. Lawrence dans le cadre d’un projet de sports-études à Cocoa Beach en Floride. Soudainement, je me suis aperçu que des joueurs de mon talent, il y en avait cinq par équipe américaine.

Son rêve était terminé.

Je rêvais de suivre les traces de Russell Martin avec les Dodgers. Mon rêve s’est évaporé dans les nuages. Le retour à l’école a été difficile.

Quand as-tu réalisé que tu voulais travailler dans le monde du baseball professionnel ?

Je patrouillais dans le champ centre avec les Diamants de Québec Junior Élite. Au lieu de me concentrer sur l’aspect du match, j’analysais les coûts des affichages publicitaires, les dépenses d’une équipe et le marketing d’une équipe.

Michel Laplante t’a donné ta première chance.

Michel, le dirigeant des Capitales, m’a offert un poste au sein des promotions de l’équipe. Un seul problème, il avait oublié de me payer pendant un an. Je n’osais pas lui dire, car je craignais de perdre mon emploi si je lui disais.

As-tu un conseil à partager avec les jeunes ?

Remplis ton coffre d’outils de connaissances. Ne crains jamais de regarder vers l’avenir, car assurément, il y a un défi qui t’attend.