Procrastination et santé mentale
Mettre de côté une tâche pour travailler sur une autre plus importante ou urgente n’est pas un comportement de procrastination. La procrastination problématique se différencie par la sévérité des conséquences qui découlent du non-respect des engagements. Souvent, les procrastinateurs évoluent dans un environnement psychosocial défavorable marqué par l’isolement et la précarité financière. Ils semblent moins bien intégrés que les autres dans leur vie sociale et leur vie professionnelle.
La procrastination peut être due à différents facteurs: manque de confiance en soi ou d’estime de soi; peur de l’échec, du jugement, de la désapprobation, de l’incertitude; la mauvaise gestion du temps; difficulté à se concentrer; perfectionnisme. Elle provoque souvent des sentiments d’inconfort (colère, irritabilité, inattention, maux de tête, ressentiment, frustration, honte, ennui, peur, gêne, désespoir, épuisement). Les personnes concernées voient leurs symptômes de dépression, d’anxiété et de stress se développer davantage. Leur hygiène de vie est caractérisée par une mauvaise qualité de sommeil, un déficit d’activité physique ou une consommation régulière de substances psychoactives comme le tabac, l’alcool et le cannabis.
Pour éviter le sentiment de culpabilité liée à la procrastination, nous formulons souvent des excuses pour la justifier. Il est donc primordial de revenir sur nos motivations, nos aspirations, nos projets reliés au travail que nous allons faire avant de remettre à plus tard. Inscrivez sur papier les raisons pour lesquelles il serait bien de vous y mettre comme: l’augmentation des résultats; amélioration des connaissances; meilleure qualité du travail; satisfaction une fois l’objectif de travail atteint; formation complétée avec fierté. La planification est essentielle pour être efficace. Faites la liste des tâches et activités à réaliser à chaque semaine. Attribuez un ordre de priorité à chaque tâche ou activité de votre liste et commencez par la plus importante.
Il est important de se fixer un rythme de travail bien précis et d’alterner des phases de travail de trente minutes ou d’une heure et des pauses de cinq minutes. À chacune des pauses, il est recommandé de se faire plaisir. La récompense est primordiale pour être satisfait du temps qu’on vient de passer à travailler et motivante pour le travail qui reste à faire. Certaines périodes de la journée ont une meilleure valeur productive que d’autres. Elles diffèrent d’une personne à l’autre. Utilisez vos moments optimums pour les tâches les plus complexes ou les plus ennuyantes. Pour certaines personnes, étudier ou travailler à la maison est un combat de tous les instants. Elles sont sensibles aux stimuli externes. Envisagez un lieu de travail tranquille à l’extérieur de la maison.
Aussi, donnez-vous du temps pour atteindre le changement souhaité. Les vieilles habitudes sont coriaces. Si vous persévérez avec patience et indulgence envers vous-même, la satisfaction de soi et le sentiment de compétence viendront récompenser vos efforts. Le temps passé à travailler aujourd’hui est un pas vers l’atteinte de vos objectifs! L’été approche, profitez-en pour mettre en action ces suggestions afin de profiter pleinement de cette saison !
Sylvie Leblanc
Pour les Nouveaux Sentiers de la MRC de L’Islet
Sources:
