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Les plantes tolérantes à la sécheresse  

Par Journal l'Écho d'en Haut le dans plantes, réchauffement, Sécheresse.

Les périodes de sécheresse estivales seront de plus en plus fréquentes si l’on se fie à l’annonce du réchauffement climatique. Une période de sécheresse, surtout lorsqu’elle est prolongée, cause des dommages importants aux cultures ou empêchent leur bonne croissance.

Dans la nature, certaines plantes ont besoin d’un approvisionnement régulier en eau, tandis que d’autres ont adapté, à travers les siècles, leur système pour faire face à des manques passagers. Celles-ci on les nommera des plantes tolérantes à la sécheresse, sachant que la tolérance se traduit par la capacité d’un organisme à croître ou à prospérer lorsqu’il est soumis à un facteur environnemental défavorable.

Aujourd’hui, des aménagements paysagers prévus pour y installer des plantes tolérantes à la sécheresse sont de plus en plus suggérés. Ils seront nommés «xeriscape» ou «xeriscaping», des nouveaux termes qui sont sans équivalence française, mais on pourrait penser à xéropaysage où xeros signifie sec en grec.

Dans ces aménagements, on retrouve principalement des plantes aux caractéristiques spécifiques, du paillage et des sols amendés.

Premièrement, pour pallier au manque d’eau, une étape cruciale est de bien préparer le site de plantation. Sachant que l’eau est attirée par la matière organique et y est retenue comme dans une éponge, l’ajout de compost végétal est grandement recommandé.

Aussi, l’eau est essentielle à la photosynthèse qui induit la croissance chez les plantes. Depuis des siècles, des végétaux ont développé des caractéristiques propres qui leur permettent de résister à des défauts hydriques. On retrouve des adaptations foliaires; le feuillage gris et les petites feuilles absorbent moins de chaleur, les feuillages argentés avec des poils en surface ou de la cire reflètent la chaleur, les feuilles rugueuses accumulent l’eau, la réduction des feuilles en épines limite l’évaporation.

D’autres plantes ont adapté leur tige pour en faire un réservoir hydrique, une morphologie présente, entre autres, chez les asperges, le sédum d’automne et le cactus.

Certains végétaux ont adapté leurs racines comme les racines « nomades » du chiendent, les racines latérales étendues et en surface de l’érable argenté ou les racines protubérantes des tubercules, bulbes, rhizomes et cormes.

Ensuite, le paillage végétal est un excellent moyen pour ombrer la terre et conserver l’humidité. Il permet de limiter considérablement les arrosages puisqu’il évite l’évaporation trop rapide de l’eau. De plus, en se décomposant il devient un amendement du sol.

Voici quelques suggestions de végétaux qui, une fois bien installés, pourront résister à une période aride.

Arbres : érable, bouleau, chêne, olivier de Bohème, tilleul à petites feuilles

Arbustes : amélanchier, chèvrefeuille, lilas, physocarpe, sorbaria, viorne

Conifères : épinette, genévrier, pin

Vivaces : achillée, armoise, coreopsis, gaillarde, iris, œillet, onagre, pavot, phlox, rudbeckie, sédum, thym

Annuelles : amaranthe, bidens, cosmos, gazania, pourpier, sauge, tagète, tournesol, zinia

Plusieurs végétaux, réputés faciles, permettent de gagner du temps, de l’eau et de l’énergie tout en faisant un bon effet. Il s’agit de les repérer.

Pauline Bissonnette pour le Comité

Floralies 2000 Saint-Pamphile