Gens de chez nous, on se retrouve ! –
François Ouellet, directeur de tournée du groupe suédois Arch Enemy
Suite au visionnement de l’émission «Texto Reporter» de François Ouellet, réalisée et produite par Marco Pelletier de VisionTrame, j’ai eu envie d’en savoir plus. « Texto Reporter » est une émission diffusée sur la chaîne 511 de Télé OPTIK maCommunauté propulsée par TELUS qui traite de différents métiers à découvrir.
Après avoir pris contact avec François par courriel nous avons convenu d’un rendez-vous téléphonique où j’ai pu découvrir un jeune homme vraiment bien sympathique et un très bon communicateur. Natif de Saint-Pamphile, âgé de 34 ans, fils de M. Gilles Ouellet et de Mme Gilberte Pelletier, il a un frère de trois ans son cadet, Frédéric.
Jeune adolescent, François aime la musique, il joue avec des amis dans un ancien poulailler : « Nous étions des amis, pas un groupe, nous n’avions pas de « drummer » ».
À 17 ans, ne trouvant pas d’emploi dans la région, il décide de plier bagage et d’aller vivre à Montréal. À ce moment-là il ne sait pas encore ce qu’il veut faire dans la vie, ce sera long avant de trouver. Il dort sur le divan d’un ami et deux jours après son arrivée il trouve un emploi. Il travaille à plusieurs endroits, qui de près ou de loin, sont en lien avec la musique et qui lui font agrandir son réseau de contacts. De fil en aiguille, il acquiert de l’expérience et « se construit » comme il me le dit, dans ce qu’il aime et le passionne, ce qui le mènera à ce qu’il fait aujourd’hui soit; directeur de tournée mondiale du groupe de death metal suédois, Arch Enemy!
Il gravit les échelons un à la fois. Maintenant plus que bilingue (français , anglais) il se débrouille en espagnol, suédois et allemand, il étudie présentement le japonais. Le français étant une langue plus complexe, l’anglais est donc plus simple à apprendre, ce fut sa matière préférée à l’école car il voyait l’utilité de celle-ci surtout avec l’arrivée de l’Internet et des jeux vidéo. Par la suite, les langues latines, qui ont beaucoup de ressemblance avec le français, et en voyageant il s’est rendu compte qu’il devait faire un petit effort pour en apprendre plus à chaque fois. Il a la faculté de mémoriser assez facilement et même après plusieurs mois à ne pas pratiquer l’espagnol durant les deux dernières années, tout est revenu facilement en début d’année lors de son voyage au Mexique. Il s’intéresse également aux relations humaines. Il travaille aussi pour d’autres groupes, il revient justement des États Unis avec un groupe qui a fait une tournée de six semaines. Il a trouvé sa voie!
Son métier l’amène à voyager beaucoup, il a à son actif au moins 50 pays. Mais détrompez-vous, il n’est pas en vacances lors de ses tournées mondiales, il les prépare plusieurs mois à l’avance, donc il n’arrête pas souvent. Lors d’une tournée, les journées commencent tôt et se terminent tard et se succèdent pendant plusieurs semaines.
Le groupe retourne souvent plus d’une fois dans le même pays et parfois ils ont le temps de faire le tour de la ville qui les accueille. Il y a encore plein de pays où il aimerait aller. Le Canada fait aussi partie de ces tournées, ils seront à Montréal ce mois-ci, en avril.
La pandémie est arrivée au moment où le groupe venait de terminer une tournée et s’apprêtait à faire une pause. Aujourd’hui la vie normale reprend tranquillement, ce n’est pas tous les pays qui ont rouvert leurs frontières. Il repart bientôt vers les États-Unis pour quelques mois.
Un jeune homme plein d’ambition qui croit en lui. Il dit, bien humblement, que pour se rendre où il est aujourd’hui il devait être bilingue, avoir un haut sens d’organisation et des mathématiques. Moi j’ajouterais, avoir un rêve et d’y croire même si parfois le chemin est plus long.
Merci François pour ce bel échange et bonne continuation, ton parcours est inspirant.
François à gauche, en compagnie d’un membre de l’équipe, prêts à partir pour une autre tournée.
