Chronique horticole – La culture des petits fruits
Les petits fruits sont grandement appréciés en période de récolte. Le fait de seulement descendre les marches extérieures, cueillir et déguster des petits fruits gorgés de soleil, quel délice!
Généreux de nature, les plants de petits fruits produisent abondamment et ce, pendant plusieurs années avec un minimum d’entretien.
Les plus répandus, sans contredit, sont les framboisiers, les fraisiers et la rhubarbe. D’autres sont moins connus mais tout aussi succulents et faciles d’entretien, qu’on pense aux bleuetiers, aux gadelliers, aux groseilliers, aux canneberges, aux vignes à raisins… Et plus récemment, le marché horticole commercialise des camérisiers, des argousiers, des gojis.
En général, les plants de petits fruits demandent d’être plantés en plein soleil, dans un sol riche en matières organiques mais bien drainé. Un apport annuel de compost à l’automne leur est nécessaire pour bien produire et augmenter leur résistance aux maladies et insectes. Aussi, tous craignent les mauvaises herbes.
Voici quelques trucs propres à chacun
Les fraisiers : il est préférable de choisir des fraisiers remontants qui produiront durant toute la saison. Ils se plaisent en gros pots et demandent une fertilisation liquide régulière toute la saison. À l’automne, il suffit de transplanter les plants dans la plate-bande ou le potager et de les réinstaller en pot au printemps suivant.
Les framboisiers : les fruits sont disponibles en rouge, jaune ou noire. À l’entretien, les tiges qui ont déjà produites sont rabattues au sol.
La rhubarbe : les feuilles sont toxiques. Les tiges se consomment crues ou cuites selon votre goût et elles s’arrachent en tirant avec une légère rotation. On empêche la floraison en coupant la tige florale dès l’apparition. À l’automne, on coupe toutes parties aériennes et on couvre d’environ 8 cm de fumier.
Les bleuetiers : (aussi appelés « myrtilles » dans les vieux pays), ils se plaisent dans les sols dont le pH se situe autour de 5. Les plants ont des systèmes radiculaires faibles, ils manquent facilement d’eau. La taille se réduit à couper les pousses abimées après l’hiver à éliminer les tiges les plus vieilles en surnombre.
Les gadeliers et groseilliers : les fruits se dégustent de plusieurs façons, frais, en confiture, en gelée, en tartes, congelés, etc. Une fois la fructification entamée, il est préférable de limiter le nombre de branches en coupant les plus vieilles, et ce, dès la troisième année.
Les camérisiers : ils fleurissent très tôt au printemps et la fleur résiste jusqu’a -7oC. Il faut deux cultivars différents pour assurer la fécondation comme chez les pommiers. Une taille aux 3 à 4 ans permet d’éliminer les plus vieilles branches.
Les argousiers : les plants sont dioïques, certains ont des fleurs mâles et d’autres des fleurs femelles. La fécondation nécessite les deux. Les plants ont un intérêt horticole élevé, un feuillage argenté avec des baies orange vif gorgées de vitamines C. La taille de nettoyage est au besoin.
Certes, les premières années les plants de petits fruits produiront une petite récolte, mais dès la troisième année, ils fourniront assez pour les manger frais, les congeler et les cuisiner. Alors, allons-y.
Pauline Bissonnette pour le Comité Floralies 2000
