Gens de chez nous !

Marco Jean, Ph.D – Professeur de philosophie et auteur

Par Journal l'Écho d'en Haut le dans philosophie, Professeur.

Je m’appelle Marco Jean. Je suis né en 1981 et j’ai grandi à Saint-Pamphile. Je suis le fils de Gilles Jean et de Lise Vaillancourt, et le frère de feu Robin. Comme tout le monde de mon âge, j’ai fréquenté le « couvent » et le collège St-Joseph, avant de faire mon entrée à l’école La Rencontre. Tout au long de mon parcours scolaire à Saint-Pamphile, j’ai eu la chance d’avoir d’excellents enseignants, et ce, dès la maternelle avec madame Juliette Dupont. Je me suis beaucoup épanoui à la « polyvalente » en m’impliquant dans le gouvernement étudiant, le comité Envol et le concours Jeunes Démocrates, de même qu’en faisant du théâtre. Je tiens d’ailleurs à souligner que des professeurs compétents, dévoués et motivés comme Denis Bois, Michel Labonté et Jean-Yves Mercier ont beaucoup enrichi mon passage au secondaire.

J’ai, par la suite, poursuivi des études collégiales au Cégep de Rimouski. J’avais choisi cet établissement, situé dans une ville où je n’avais jamais mis les pieds, car on y offrait un nouveau programme enrichi combinant à la fois les sciences de la nature, les sciences humaines et la littérature. Ne sachant alors pas quoi faire, j’avais opté pour ce programme d’études. Je me suis donc installé à Rimouski en 1998.

J’étais entré au cégep avec l’idée de m’inscrire en médecine ensuite. Sauf que, très rapidement, en suivant mon premier cours de philosophie, je me suis découvert un grand intérêt pour cette discipline. Comme à peu près tous les jeunes qui débarquent au cégep, je n’avais jamais entendu quelqu’un faire de la philosophie de manière académique. Et là, j’avais en face de moi un professeur extrêmement cultivé et passionné qui nous initiait à la pensée philosophique. Cela m’a tellement marqué que, deux ans plus tard, je me suis inscrit en philosophie à l’Université de Sherbrooke.

Ainsi, en 2000, j’ai entamé un baccalauréat en philosophie et sciences politiques. À l’été 2003, j’ai participé au Congrès mondial de philosophie à Istanbul, en Turquie. À l’automne de la même année, je me suis inscrit à la maîtrise en philosophie à la même université. Entre-temps, dans les résidences universitaires, j’avais fait la connaissance d’une étudiante française en histoire, qui allait devenir ma conjointe et la mère de mes trois enfants.

En 2005, je me suis installé à Montréal. J’avais obtenu une généreuse bourse du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada, qui m’a permis d’entreprendre des études doctorales à l’UQAM en sciences des religions. Mon sujet de recherche était les rapports entre la religion et la démocratie dans la pensée du philosophe allemand Jürgen Habermas. En 2009, j’ai été le lauréat d’un concours de textes savants organisé par la Commission des droits de la personne du Québec. Au cours de ces années, j’ai également été chargé de cours à l’université. En juin 2011, après six années de dur labeur, j’ai enfin pu soutenir ma thèse, pour laquelle j’ai reçu une mention d’honneur.

Deux mois plus tard, le téléphone sonna : le Cégep de Saint-Laurent me convoquait en entrevue pour un remplacement d’une durée de quatre mois. Ce qui ne devait être qu’un contrat temporaire s’est transformé en une décennie d’enseignement à temps plein. J’ai l’immense chance de faire partie de ces rares personnes qui peuvent gagner leur vie en enseignant la philosophie.

Depuis trois ans, j’assume la coordination du Département de philosophie de mon collège. Mon mandat vient d’ailleurs d’être renouvelé pour un an. Mis à part ces tâches administratives et mon enseignement, je poursuis mes recherches personnelles. En 2007 et 2015, j’ai publié des analyses philosophiques de l’actualité dans le journal Le Devoir. En juin 2019, j’ai publié mon premier livre aux Presses de l’Université Laval, « Penser la laïcité avec Habermas ». En septembre prochain, mon essai « La philosophie aujourd’hui », un plaidoyer, sera publié aux prestigieuses Éditions Nota Bene. Il s’agit d’un ouvrage dans lequel je défends l’importance de la philosophie et de son enseignement.

Marco, avec sa conjointe Alexandra, lors du lancement de son premier ouvrage à la Librairie du Square, à Outremont.

Je termine par le meilleur : moi et Alexandra avons trois beaux enfants : Olivia (12 ans), Gabrielle (10 ans) et Matthieu (5 ans). Nous nous plaisons dans notre quartier, à deux pas de l’Université de Montréal. Nous apprécions aussi grandement revenir contempler les belles collines de L’Islet-Sud, marcher le long du fleuve et de la Rivière Noire et, bien sûr, revoir mon monde.

Olivia, Gabrielle et Matthieu avec papi Gilles et mamie Lise.

Photo page d’accueil : M. Marco Jean. Crédit photo : Isabelle Moncion.