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Chronique horticole – Vos premiers semis

Par Journal l'Écho d'en Haut le .

Vous connaissez déjà le goût sucré d’une vraie tomate du jardin ou rafraîchissant d’un concombre fraîchement cueilli. Vous avez déjà un espace potager ou prévoyez en avoir un prochainement. Vous pouvez expérimenter vos premiers semis intérieurs, c’est facile.

En effet, faire ses propres semis compte plusieurs avantages sur l’achat de plants prêts à la transplantation au jardin. Notamment, c’est plus économique, le choix des semences est plus grand, on peut contrôler la qualité en limitant l’utilisation des pesticides et on est assuré d’avoir nos quantités nécessaires.

L’aménagement d’un espace intérieur requiert une grande fenêtre orientée à l’est ou au sud, profitant ainsi de 14 à 16 heures de lumière vive par jour, nécessaire surtout à la période de croissance des plantes.

Les pots peuvent être récupérés dans la cuisine; des barquettes de champignons ou de laitue, des pots de yogourt ou de margarine. On prend soin de perforer les fonds.

Donc, les achats se limiteront à un bon terreau, idéalement reconnu pour l’agriculture biologique et les semences de votre choix. Il est préférable, pour votre initiation, de commencer avec des semences réputées faciles, comme la laitue, la tomate, le chou, le concombre, la courge, le tagète.

Il faut savoir que les graines prennent de trois jours à trois semaines à germer. Certaines ont besoin de chaleur, d’autres de fraîcheur, de lumière ou de noirceur. Normalement, on retrouve toutes ces informations et la période suggérée de plantation en termes de semaines avant le dernier gel sur l’endos du sachet de semences.

L’erreur la plus fréquente est de semer trop tôt. Les plants trop avancés réagissent mal à la transplantation et en bout de ligne sont moins performants. Un plant jeune est plus vigoureux.

Après les semis, les pots bien identifiés sont recouverts de pellicule de plastique alimentaire pour conserver un taux d’humidité nécessaire à la germination. Le premier arrosage est fait en profondeur et en vaporisation par la suite, toujours avec de l’eau tempérée.

Lorsque les feuilles commencent à pointer, on retire définitivement la pellicule de plastique, on coupe au sol les plants en surnombre ou fragiles, pour ne garder que nos besoins. On installe un ventilateur directement sur les plants. Ce vent va endurcir les plants, réduire la croissance pour empêcher l’étiolement et aérer le sol pour éviter plusieurs maladies.

Il faut tourner les pots dès que les plantes penchent vers la lumière. Aussi, la fertilisation est recommandée aux deux semaines avec de l’émulsion de poisson et des algues à demi-dose.

Après les derniers gels, les plants doivent être acclimatés avant l’introduction au jardin. Il s’agit de les sortir deux ou trois jours à l’ombre, ensuite deux ou trois jours à la mi-ombre et enfin au potager.

À la récolte, vous serez impressionné de vos capacités et récompensé par le goût des légumes frais.

Pauline Bissonnette pour le Comité Floralies 2000