Gens de chez nous !Saint-Pamphile

Jean-François Chouinard récipiendaire d’un prix de reconnaissance remis par l’Association Minière du Québec

Par Journal l'Écho d'en Haut le dans Jean-François Chouinard, Minière, Prix, récipiendaire.

Je ne connaissais pas ce jeune homme jusqu’au jour où sa sœur publia sur Facebook une photo du prix qu’il a reçu pour les heures travaillées sans accident. À ce moment, cela a piqué notre curiosité, avec l’équipe nous voulions en savoir plus. Alors voici son impressionnant parcours .

Marie-Ève Francoeur.

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Bonjour, je suis Jean-Francois Chouinard. Je suis natif de Saint-Pamphile. Mes parents sont Clément Chouinard et Claudette Prévost. J’ai aussi 2 sœurs, Angèle et Carmen. Notre famille avait le dépanneur dans le Rang Double pendant plusieurs années sous le nom de Service JFCA.

J’habite maintenant Saint-Jean-Chrysostome depuis 12 ans avec ma conjointe Karine Pelletier et notre garçon Hugo et ma belle-fille Annabelle Blanchet.

J’ai fait mon primaire et mon secondaire 1 à Saint-Pamphile. J’ai repris mon secondaire 1, au Séminaire St-François de Cap-Rouge, tout en étant pensionnaire et ce jusqu’au secondaire 5. Par la suite, j’ai fait mon DEP en mécanique d’engins de chantier à Saint-Romuald.

À la fin de mon stage en mécanique, chez Maibec en 1999, j’ai travaillé pour Transport Réal Gauvin. Au début de 2000, j’ai eu l’opportunité de retourner chez Maibec et j’y suis resté pendant 8 ans. La soif de nouveaux défis a fait en sorte que j’ai pu aller travailler au Port de Québec, en janvier 2008, pour Cribtec. Nous faisions la maintenance de toutes les machineries lourdes et des équipements fixes liés au déchargement des bateaux.

Une crise dans le domaine minier, en 2009, a fait en sorte que le chômage est venu cogner à notre porte. Étant nouvellement arrivé en ville, le chômage n’était pas une option, j’ai réussi à avoir un poste de mécanicien de foreuse au Burkina Faso pour Boart Longyear.  N’ayant jamais pris l’avion, ni travaillé sur des foreuses, la première rotation qui a été de 3 mois/ 1 mois (3 mois à l’extérieur et 1 mois à la maison) a été toute une épreuve autant personnelle que familiale. Les rotations suivantes étaient de 2 mois / 1 mois. Après quelques rotations au Burkina, un petit train de vie s’est installé, ce qui m’a permis d’apprécier ce type de travail en tant qu’expatrié.

Mon équipe au Burkina Faso 2012.

Boart Longyear, une compagnie mondiale dans le domaine du forage, m’a permis de travailler dans plusieurs pays d’un contrat à un autre. J’ai travaillé quatre ans au Burkina Faso (2010-2013), un an en Arabie Saoudite (2014), un an au Chili (2015) (voir photo en page couverture à 4500 mètres d’altitude) où j’ai dû apprendre l’espagnol, un an en Côte d’Ivoire (2016) et un an au Congo (2017 – mars 2018). Durant les sept premières années, j’étais mécanicien et formateur pour les locaux. La dernière année, j’étais superviseur mécanique pour toute la région de l’Afrique du Sud et Centrale. Ce territoire couvrait du Gabon jusqu’en Afrique du Sud. J’étais basé au Congo (République démocratique du Congo) sur la mine de Kibali Gold mine au Nord du Congo. Je m’occupais de trois projets de forage dont deux au Congo (Kibali Gold Mine et Tenke Fungurume) et un au Gabon (Comilog ).

En Arabie Saoudite : 2014.

En Côte d’Ivoire 2016.

En Côte d’Ivoire avec Gino Bourgault (Saint-Adalbert ) 2014 lors d’un court séjour de 2 semaines.

Au Nunavik 2020.

L’instabilité du Congo (DRC) durant les élections de 2016 qui ont été reportées jusqu’en 2018 et le désir de me rapprocher de ma famille m’ont fait choisir de revenir travailler au Québec. Toujours en gardant un mode de vie en « fly-in fly-out » (aller-retour), j’ai trouvé un poste au sein de Canadian Royalties comme Superviseur maintenance Mobile, 21 jours au travail pour 21 jours à la maison, en mars 2018.

Au Congo (Tenke Fungurume) lors de ma dernière journée en 2018.

Canadian Royalties est une mine de nickel au nord du Québec à environ 150 km au sud de Baie Déception. Nous avons comme voisin, à environ 20 km de nous, la mine Raglan de Glencore, aussi de nickel. Les courtes journées d’hiver et le froid qui dépasse les -60o avec le facteur éolien me font penser qu’on était bien à la chaleur en Arabie Saoudite qui était de 60 degrés en juillet .

L’automne dernier, j’ai eu la surprise d’être le récipiendaire d’un prix de reconnaissance remis par l’Association Minière du Québec pour 50 000 heures sans accident compensable.

Nous sommes deux superviseurs à l’avoir reçu au sein de Canadian Royalties. Ce fut une belle reconnaissance que j’ai tout de suite partagée avec mes collègues de travail et employés qui sont sous ma responsabilité, car ce sont eux qui font en sorte que ces 50 000 heures ont été réalisées en toute sécurité.

Un parhélie au Nunavik.

Phénomène d’optique atmosphérique dû à la réflexion de la lumière solaire sur les petits cristaux de glace présents dans certains nuages et qui se manifeste par des taches lumineuses irisées apparaissant à la même hauteur et de part et d’autre du Soleil, à proximité du halo de 22° ou de 46°.

Les Aurores boréal au Nunavik (crédit photo de Dominique Lebrun, employé de Canadian Royalties).

Pour le futur, je crois continuer mon travail au nord pour longtemps, mais on ne sait jamais ce que la vie nous réserve. Il faut seulement ne pas avoir peur des défis et sortir de notre zone de confort. Souvent c’est un mal pour un bien.

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Voilà, soyons-en fiers.