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Les Journées de la culture à Sainte-Perpétue, toutes en couleurs

Par Françoise de Montigny-Pelletier le dans Culture, Sainte-Perpétue.

Fidèle à sa mission de lieu de diffusion culturelle, la Médiathèque L’Héritage de L’Islet-Sud à Sainte-Perpétue s’est manifestée lors des Journées de la Culture soulignées à travers le Québec.

Dans les périodes de crise ou non, la culture est souvent le parent pauvre de nos sociétés de consommation.  Pourtant, les manifestations culturelles constituent une occasion de découvertes et de convergence, unissant les identités  individuelles et ethniques à la fois. Souvent, c’est la beauté, la technique créatrice et talentueuse qui nous surprennent et nous ravissent. Nous avons toutes et tous besoin de beau, d’apaisant et d’inspirant! C’est la démarche que le comité de la Médiathèque L’Héritage a entreprise pour permettre au grand public d’y avoir accès en cette longue fin de semaine du 26 au 28 septembre.

Du 25 septembre au 25 octobre, le Québec s’est donc placé comme à chaque année dans l’ambiance de ces journées où la culture se manifeste en pleine diversité avec une programmation d’activités gratuites et accessibles à un public multi-générationnel. À Sainte-Perpétue, l’église devenue un lieu de diffusion culturelle multimédia a présenté l’artiste Lise Avoine de Saint-Pamphile et ses œuvres en exposition. L’expression artistique choisie par Lise Avoine est une fusion de l’art et de l’artisanat. Elle s’était dirigée d’abord vers la musique, n’ayant pas d’intérêt pour le dessin et les arts graphiques. C’est en 2002 qu’une amie, France Boutin de St-Augustin de Desmaures, l’invite à découvrir un autre art à travers des cours de peinture décorative donnés à Lévis. Sa professeure, Chantal Martineau, était déjà reconnue spécialiste du zhostovo, technique très élaborée  venue des pays slaves. Ce fut une vraie découverte.  Si Lise Avoine a finalement adopté la peinture, elle l’a cependant étudiée et utilisée dans une panoplie de techniques. Utilisant entre autres la peinture faux vitrail et les enduits, elle a réalisé des œuvres proches de la réalité ou plus schématiques comme les décors sur des objets usuels. Elle pose ses pinceaux sur la toile, le bois, le métal, le cuir, le verre, les tissus, la céramique, chaque support nécessitant un traitement ou apprêt différent avant d’y peindre les motifs et dessins qu’elle reproduira. Chaque nouvel apprentissage est un défi qui attire sa curiosité et lui confère plus d’aptitudes. Elle entretient des liens avec son enseignante et le groupe très dynamique de Lévis pour se perfectionner. Elle consulte aussi l’Internet pour s’assurer d’une formation continue. Elle a donc pu prendre le relais en offrant des ateliers et des conseils aux personnes intéressées dans notre région. Elle donne maintenant davantage vers le mix media, plusieurs techniques simultanément utilisées sur un objet. Elle permet entre autres à celles et ceux qui veulent réaliser des projets en peinture décorative d’utiliser un espace chez elle et des produits en quantité souhaitée dont on lui rembourse les frais moins onéreux que lorsqu’achetés dans des commerces en plus gros volumes.

L’artiste a donc installé dans la nef de l’église une table d’exposition et de démonstration y présentant la grande diversité de techniques qu’elle utilise et des exemples d’objets qu’elle réalise. Objets utiles et décoratifs exécutés à partir de patrons ou en création sur toiles, les couleurs y sont joyeuses, les sujets attachants. Encres, peintures, chacun de ces médiums et mélange doit être bien dosé pour une meilleure adhérence et leur préservation selon les matériaux recouverts. Elle doit pratiquer le sablage entre autres. Cela sous-entend une certaine habilité de laborantine pour l’artiste! On a pu y constater à quel point elle maîtrisait toutes ces techniques. Dans les thèmes révélés, on y voit de l’humanité, de l’humour, de la philosophie, des émotions.

Ce qui captait le regard d’abord et permettait de repérer la zone atelier réservée à Mme Avoine, c’était un banc d’église auquel elle a donné une nouvelle vie. Ce banc très coloré attirait l’attention. Elle y a reproduit des motifs floraux et des oiseaux. On ne pouvait que désirer s’asseoir non pas dessus mais devant pour l’admirer tant il était apaisant! Les fleurs reproduites sont des hydrangées; or, Francine Chouinard, bénévole à la Fabrique et à la Médiathèque, a chez elle de ces fleurs arbustives. Cela lui a tellement plu qu’elle a acquis le banc ainsi « rhabillé ». Mme Avoine est elle-même très impliquée dans son milieu, en effet, elle siège sur les conseils d’administration du Centre culturel Godend’Art et de la Médiathèque. Elle sait accompagner, inspirer, encourager et apaiser par son implication.

Café et bigoudis, du temps pour soi tout en humour et couleurs: un plateau, des coffres, des tasses.

L’artiste philosophe, prendre le temps…pour l’amitié.
De Lise à Francine, l’union des hydrangées.

Dans le contexte planétaire présent qui oriente trop de gens, quelle que soit leur génération, vers l’isolement et l’inquiétude et presque la stagnation, des personnes ripostent à ce scénario en s’engageant plutôt vers des activités positives et créatives s’ajoutant à leur routine quotidienne. C’est ce que l’équipe du journal souhaite vous démontrer en vous partageant des exemples d’actions positives, actuelles ou passées.

Appel aux municipalités, aux organismes et à la population! Faites-nous connaître vos bonnes idées, vos réalisations, vos projets! Nous les diffuserons avec plaisir.

L’équipe du journal