CommuniquésSainte-Félicité

Violence conjugale et pandémie : la maison d’aide et d’hébergement Le Havre des Femmes redouble d’efforts pour rassurer les femmes et les enfants

Par Journal l'Écho d'en Haut le .

Depuis le début de la pandémie, la maison d’aide et d’hébergement Le Havre des Femmes, membre du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale, multiplie les initiatives pour continuer d’offrir ses services aux femmes et aux enfants victimes de violence conjugale et ce, en toute sécurité pour leur santé. « Nous voulons rassurer les femmes qui nous contactent, la maison est ouverte et nos intervenantes sont là pour les aider à quitter leur conjoint violent et cela sans risque pour leur santé », explique Andrée Pelletier, agente aux relations extérieures . « Ce qui nous aiderait aujourd’hui, c’est d’avoir accès aux tests de dépistage pour les femmes qui doivent être hébergées, nous pourrions les accueillir beaucoup plus rapidement dans la maison », ajoute-t-elle.

Continuer d’accueillir et de rejoindre les femmes et les enfants victimes de violence conjugale
Depuis le début de la pandémie, la maison est proactive pour garantir la sécurité et la santé des femmes hébergées et de leurs enfants et pour continuer d’offrir ses services à celles qui en ont besoin. Parmi ces actions, des nouvelles mesures sanitaires ont été instaurées dans la maison d’hébergement, des représentations ont été faites auprès du gouvernement par notre regroupement pour faciliter l’accès et le séjour des femmes en maison d’hébergement et de nouveaux moyens ont été mis en place pour aider les femmes victimes de violence conjugale qui ne pourraient téléphoner à joindre des ressources. À cet égard, la collaboration des commerces essentiels a été sollicitée. La maison est également en lien avec SOS violence conjugale afin que les femmes puissent avoir accès en un seul appel à une maison d’hébergement. Nous concevons aussi d’étroites collaborations avec nos partenaires communautaires et publics afin d’assurer un continuum de services pour les femmes et les enfants qui font appel à nos services.

Faciliter l’accès des femmes à la maison d’hébergement
Pour éviter la propagation du virus et ainsi protéger la santé des femmes déjà présentes dans la maison et des équipes de travail, des alternatives ont été trouvées pour permettre aux femmes, qui tentent actuellement de fuir la violence conjugale, de faire une quarantaine avant d’intégrer la maison d’hébergement de la région. Toutefois, confrontées à un protocole strict à respecter, pour une période de deux semaines, certaines femmes peuvent se résoudre à rester avec leur conjoint violent.

« Nous sommes inquiètes pour ces femmes et nous cherchons à diminuer les inconvénients relatifs au confinement », indique Andrée Pelletier. « Tester toutes les femmes dirigées vers ces alternatives permettrait de réduire grandement la période de quarantaine, de les accueillir plus rapidement en maison. Cela ferait toute la différence pour ces femmes», poursuit-elle.

En cette période difficile, il est important de trouver des moyens efficaces pour aider les femmes violentées, c’est pourquoi Le Havre des Femmes presse le gouvernement d’ouvrir l’accès aux tests aux femmes victimes de violence qui demandent à être accueillies en maison d’hébergement.
De par sa mission d’éducation, de sensibilisation et d’action, le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale dont Le Havre des Femmes est membre, contribue à faire évoluer les lois et les politiques afin de rendre plus adéquates les mesures de protection pour les femmes et les enfants victimes de violence conjugale. Dans une perspective de prévention, il déploie un éventail de stratégies pour aider tous les acteurs de la société québécoise à mieux comprendre, dépister et agir en matière de violence conjugale.