CommuniquésSaint-Pamphile

Avant de tomber dans les pommes

Par Journal l'Écho d'en Haut le .

La pomme fait partie intégrante de notre quotidien.

Elle a été introduite à Québec par Louis Hébert vers 1617. Depuis, la pomiculture s’est implantée partout au Québec. Aujourd’hui, on compte plus de 510 entreprises pomicoles.

De nouvelles variétés sont commercialisées, toujours plus performantes et moins maladives. Comment y faire un choix judicieux?
Les pommiers sont développés sur des porte-greffes ce qui permet de contrôler la taille, la vigueur et le délai de fructification.

La fleur de pommier doit obligatoirement être pollinisée par une fleur d’une autre variété de pommier pour fructifier. Donc pour une production même minime, il faut avoir un deuxième pommier distancé d’au plus 25 m.
Certains pommiers sont proclamés auto fertiles, mais en présence d’un autre pommier, la quantité et la qualité des fruits sont multipliées.

L’emplacement de vos futurs pommiers sera au gros soleil avec un minimum de 6 m de dégagement chacun pour permettre une bonne circulation d’air tout autour.

Dans le choix des espèces, s’assurer de privilégier des variétés rustiques jusqu’en zone 3, idéal pour la région. Certaines pommes sont meilleures pour les tartes et la compote, d’autres pour manger fraîches, certaines sont dures d’autres plus molles, certaines se conservent 3 mois d’autres 3 semaines. Il y en a pour tous les goûts, il s’agit de déterminer nos besoins. Des combinaisons sont possibles l’un plus hâtif et l’autre plus tardif.
La période de plantation s’étend du dégel du sol jusqu’au début de septembre. Le pommier sera installé un peu plus creux que le niveau dans son pot de production. Mais il faut garder le point de greffe hors du sol, sinon le greffon développera ses propres racines et changera de taille.
La taille printanière s’effectue après les grands gels et avant le bourgeonnement. Retirer les branches mortes ou abîmées pendant l’hiver, ensuite enlever les branches descendantes. Tailler les branches trop denses pour laisser entrer le soleil, tout en vous assurant de conserver la symétrie de l’arbre.

La taille « en vert » se pratique durant l’été. Elle signifie de retirer toutes les branches qui poussent directement vers le haut, elles ne produiront jamais. On les appelle les flèches.

Le traitement à l’huile horticole et bouillie soufrée est très important. Il est biologique. Dans un premier temps, il élimine les œufs d’insectes qui ont passé l’hiver dans les bourgeons et les creux de l’écorce. De même, le traitement prévient le développement des champignons dû à l’humidité printanière. Pour être le plus efficace, ce traitement doit être appliqué le matin, au gros soleil, quand aucun gel n’est prévu la nuit suivante, sur un bourgeon dont l’écale a craqué d’où pointe du blanc. L’application se fait autant sur l’écorce que les bourgeons.

Le dernier mot sera votre choix.

Pauline Bissonnette
pour le Comité Floralies 2000