CommuniquésSaint-Adalbert, Saint-Marcel, Saint-Omer, Saint-Pamphile, Sainte-Félicité, Sainte-Perpétue, Tourville

Culpabilité, quand tu nous tiens !!

Par Journal l'Écho d'en Haut le .

La culpabilité revient souvent nous tirailler. Les femmes sont particulièrement championnes dans ce domaine. Laurent Bègue, psychologue social, écrit : « La culpabilité est une expérience émotionnelle désagréable, caractérisée par un sentiment de tension, d’anxiété et d’agitation. Mais, elle est un signe de bonne santé psychologique. La culpabilité nous rend plus empathiques, plus sensibles à la souffrance des autres, plus rapides à nous excuser. » La culpabilité n’est pas forcément négative. Elle nous signale que nous avons mal agi, transgressé nos valeurs, nos principes moraux.
Dans la vie quotidienne, nous constatons que notre sentiment de culpabilité est souvent cause d’angoisses inutiles. Notre ressenti à lui seul ne nous permet pas de distinguer la culpabilité utile de son pendant destructeur. La culpabilité résulte de la transgression, réelle ou imaginaire, d’une règle morale (faire souffrir, mentir, tromper, voler, tuer…). Nous pouvons ressentir nos échecs comme des fautes morales. Nous pouvons être torturés par une culpabilité inconsciente que nous ne percevons pas, mais qui nous entraîne vers des conduites d’échecs ou qui nous rend malades. Certains d’entre nous vont jusqu’à commettre des petits délits pour avoir enfin une bonne raison de se sentir fautifs. On se sent coupable d’être impatient envers un proche. On garde souvent tout à l’intérieur, on explose et on regrette des mots que l’on a prononcés. Une mère ressentira de la culpabilité de retourner au travail après un congé parental. Les parents qui doivent s’occuper davantage de leur enfant malade que des autres enfants de la famille seront envahis par la culpabilité. On se demande est-ce que j’en fais assez pour l’amoureuse ou le conjoint ? Suis-je une bonne mère, un bon père, une bonne épouse, une bonne enfant ? S’estimer coupable ne prouve jamais que ce soit justifié. Par exemple, la mère qui confie son bébé à une gardienne pour aller au cinéma se sent parfois plus mal que l’automobiliste qui a accidentellement renversé un piéton ou que le tueur en série qui a égorgé cinquante femmes. Aussi, la culpabilisation est l’un de nos meilleurs outils pour influencer l’autre et l’amener à agir comme nous le souhaitons. Se comporter en accord avec la loi ne nous protège pas du malaise intérieur, physique, de cette boule dans la gorge que crée ce sentiment. On passe parfois plus de temps à ruminer sur nos erreurs qu’à les réparer. Apprenons à nous pardonner en prenant des mesures concrètes pour régler nos problèmes récurrents par exemple en demandant pardon à la personne d’avoir mal agi. Le fait de nous impliquer directement dans une démarche positive facilitera la déculpabilisation. Mais ne laissons jamais personne nous dicter la façon dont nous devons nous sentir dans les circonstances.
Pour vaincre la culpabilité toxique, nous devons : prendre conscience de son existence c’est-à-dire la reconnaître, l’accepter  et surtout ne pas la refouler ; nous défaire de la programmation mentale qui est à l’origine de notre sentiment de culpabilité ; apprendre à éprouver de nouvelles émotions et des sentiments agréables qui remplaceront les anciens (sortes de sentiments de rechange). Cessons de porter le blâme pour tous les malheurs et acceptons qu’ils puissent arriver, même si nous avons fait tous les efforts pour obtenir l’effet contraire. Il est important de comprendre l’origine de ce sentiment persistant plutôt que de le laisser nous contrôler. Cerner la cause profonde de notre sentiment de culpabilité pourrait nous aider à mieux le gérer et, éventuellement, à le dominer. Prendre soin de soi n’est pas un acte d’égoïsme, loin de là, c’est une priorité, alors n’hésitons pas à nous offrir du vrai repos. Soyons indulgents envers nous-mêmes. Prenons l’habitude de dire non au moins une fois par jour, nous reprendrons ainsi le contrôle de notre existence et pourrons refuser toute tâche imprévue sans remords. Plutôt que de nous demander comment les choses auraient pu se passer autrement, pensons à ce que nous pouvons faire aujourd’hui « et maintenant ». Si un incident particulier nous obsède, parlons à un ou une amie, ou à un parent qui a assisté à l’événement. Notre souvenir peut être trompeur, et cette personne de confiance pourrait nous aider à remettre les choses en perspective. Nos réussites l’emportent sur nos échecs. Par exemple, si le romantisme n’est pas notre fort, notre conjoint peut être cependant assuré de notre écoute et de notre soutien. Cessons de nous blâmer pour une gâterie, une friandise occasionnelle n’est pas fatale. Nous le savons, la culpabilité nuit à notre propre bien-être et peut être dévastatrice. Le poids du monde ne nous incombe pas. Lâchons prise, faisons plutôt de notre mieux et apprécions la vie au maximum !!

Par Sylvie Leblanc
Pour les Nouveaux Sentiers de la MRC de l’Islet

Sources :
https://www.psychologies.com/Moi/Se-connaitre/Estime-de-soi/Articles-et-Dossiers/A-quoi-sert-la-culpabilite
https://www.selection.ca/sante/22-facons-darreter-de-se-sentir-coupable-tout-le-temps/
http://www.marre-des-manipulateurs.com/7-etapes-simples-se-liberer-de-la-culpabilite-toxique/