CommuniquésSainte-Félicité

Chronique des jeunes de Sainte-Félicité

Par Journal l'Écho d'en Haut le .

Tel que promis, nous vous partageons les découvertes des jeunes fréquentant l’école de Sainte-Félicité dans leur recherche concernant l’Histoire de leur paroisse. Réuni(e)s en cercle d’échange, les élèves ont raconté des faits et des impressions et les témoignages de leur entourage familial.

D’abord, du temps de leurs arrière-grands-parents, les familles étaient plus « grosses ». Philippe et Étienne ont précisé que leur aïeule maintenant âgée de 92 ans avait eu 12 enfants. Leur arrière-grand-père originaire de Saint-Marcel est venu s’installer à Sainte-Félicité. Leur grand-père, lui, travaillait en forêt, fournissant le bois au moulin et pour le chauffage, pendant que leur grand-mère s’occupait à la cueillette des petits fruits sauvages. Elle soignait les « éraflures » avec une plante. Étienne a appris à installer des collets à lièvres. Dans le rang Taché, il y avait deux moulins. Près du rang Terrebonne, on y trouvait également un moulin à eau. Dans ce même rang, une fromagerie a aussi existé à laquelle les familles allaient porter le lait de leurs vaches pour la transformation en fromage.

Le grand-père de Bryan menait le bétail avec une sorte de lasso qui tournoyait et le guidait vers le pâturage. Bryan nous a confié qu’il trappait le lièvre et le coyote avec son père, et que ce dernier avait abattu deux ours dont il a gardé les fourrures et dont la viande a été conservée pour être consommée alors que Gabrielle nous a dit que son père avait piégé deux lynxs. Chez Kassandra, on a aussi abattu un ours. Émile, non seulement chasse en famille, mais a appris à préparer avec son oncle Samuel le gibier pour l’alimentation. Il attrape entre autres des écureuils, les dépèce pour en dégager les parties comestibles puis les présente lui-même en habile cuisinier en entrée ou en ragoût! Émile suit le conseil reçu : « Si tu tues un animal, tu ne le gaspilles pas, tu le manges! ».
Dès le début de la paroisse, l’arrière-grand-père de Thaly, Herménégilde Vaillancourt, y tint un magasin général, puis son fils, Carmel, pris la relève. Après, ce fut Suzie Gagnon et Donat Morneau qui suivirent jusqu’à la fermeture de l’entreprise.

En résumé, les activités forestières, la chasse, l’agriculture et la transformation des produits forestiers et agricoles ont fait partie du paysage dès le début de Sainte-Félicité et pour certaines se poursuivent encore garantissant en partie l’autosuffisance de sa population.

Françoise de Montigny-Pelletier

Photo en page d’accueil : Cercle d’échange des jeunes.