La stigmatisation en santé mentale : Un problème encore d’actualité
D’une certaine manière, les maladies mentales touchent tout le monde. La recherche estime qu’au moins un Canadien ou une Canadienne sur cinq aura une maladie mentale au cours de sa vie. Nous connaissons tous probablement une personne qui a été atteinte d’une maladie mentale à un certain moment. Pourtant, la maladie mentale suscite encore aujourd’hui des craintes et de la honte chez certaines personnes. Ces comportements reflètent de fausses croyances, de l’incompréhension et de l’ignorance à l’égard des maladies mentales.
La stigmatisation et la discrimination sont deux des plus grands problèmes auxquels sont confrontées les personnes ayant des problèmes de santé mentale. La stigmatisation est un préjudice négatif envers les personnes souffrant de maladies mentales en raison de leur état de santé. Elles peuvent être jugées violentes, incapables de se maitriser, faibles ou peu intelligentes. Les gens ont peur de ce qu’ils ne comprennent pas. La stigmatisation à l’endroit les personnes souffrant de maladies mentales les rend souvent victimes de discrimination au travail et ailleurs. La plupart des personnes atteintes de maladies mentales veulent travailler, mais se heurtent à des obstacles systémiques pour trouver et conserver un emploi enrichissant. La discrimination peut prendre une variété de formes. Certains membres de l’entourage diminuent leurs contacts avec les personnes atteintes. Certains employeurs font des choix discriminatoires envers ces personnes. Par exemple, un employeur qui décide de ne pas offrir une promotion au travail à une personne atteinte de maladie mentale. Des intervenants de santé qui interviennent moins rapidement auprès de ces personnes ou qui ne les croient pas lorsqu’elles parlent de leurs symptômes physiques. Des propriétaires d’immeubles qui sont réticents à leur louer un logement.
Notre culture foisonne de comportements négatifs à l’égard des maladies mentales. Ces maladies suscitent quelquefois des attitudes blessantes qui alimentent la stigmatisation et la discrimination. Les préjugés envers la maladie mentale existent tant dans la société que chez les personnes atteintes elles-mêmes. Ces préjugés découragent les personnes atteintes de demander de l’aide. Pourtant, une prise en charge rapide de leurs besoins, dès l’apparition des premiers symptômes, est déterminante dans le succès de leur traitement.
Pour les personnes ayant une maladie mentale, la stigmatisation peut engendrer la crainte d’être étiquetées ou jugées. Par peur de la stigmatisation, certaines personnes ne vont pas se faire soigner ou ne parlent pas à l’entourage proche de leurs symptômes. Des comportements de stigmatisation et de discrimination peuvent avoir un effet très négatif sur la vie des gens. La personne atteinte peut vivre une baisse d’estime de soi; se dévaloriser; ressentir de la honte ou de la gêne; se priver de participer pleinement à la vie sociale et j’en passe.
Tout le monde peut agir pour combattre les préjugés qui mènent à la stigmatisation et à la discrimination. Nous pouvons collaborer à faire changer les attitudes négatives et les comportements discriminatoires envers les personnes atteintes. Nous pouvons promouvoir l’inclusion dans nos communautés. Nous pouvons contribuer à bien renseigner les gens sur la maladie mentale en leur donnant de l’information de qualité. Nous pouvons, aussi, appuyer les initiatives prises dans notre milieu pour combattre la stigmatisation et la discrimination envers la maladie mentale. Également, nous pouvons tous passer du temps avec des personnes atteintes de maladies mentales, pour partager et apprendre les uns des autres.
En n’évitant pas les personnes souffrant de maladies mentales et en s’abstenant d’utiliser des mots dénigrants ou de faire des réflexions désobligeantes sur ces personnes, nous favorisons leur intégration sociale avec respect.
Par Sylvie Leblanc pour les
Nouveaux sentiers de la MRC de L’Islet
Sources :
https://acsmmontreal.qc.ca/documents/les-mythes-au-sujet-des-maladies-mentales/
