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Chronique horticole – L’agriculture urbaine

Par Journal l'Écho d'en Haut le .

L’agriculture urbaine est une forme émergente de pratiques agricoles qui a déjà existé.

Auparavant, les activités agricoles existaient dans les villes ou à proximité pour des raisons pratiques d’approvisionnement alimentaire. Avec la croissance démographique, les champs ont progressivement disparu du centre des villes, mais des parcelles plus petites et de très nombreux jardins occupent toujours une place significative dans les villes.

Actuellement, à l’échelle de la planète, on assiste à un intérêt croissant pour les projets d’agriculture urbaine. Elle est accessible à tous, d’un simple petit geste à plus grande échelle, toute initiative a un mérite.

Aujourd’hui, l’agriculture urbaine est reconnue sous différentes formes; du potager chez soi aux fermes urbaines en passant par le jardin communautaire et collectif, les aménagements comestibles, ou encore, les poulaillers et les vergers urbains.

En effet, l’agriculture urbaine est directement liée à l’alimentation et au développement durable. Elle permet la réduction des coûts des dépenses alimentaires et l’augmentation de la consommation de fruits et légumes frais. 

Elle rend possible le verdissement, la lutte contre les îlots de chaleur, une gestion des matières organiques en compostant, une réduction des émissions de CO2 ainsi qu’une diminution de la demande d’énergie en minimisant le transport.

En plus, la pratique du jardinage est considérée comme une activité physique modérée ayant des impacts positifs sur la santé.

Les applications sont simples et agréables : un plant de tomates en pot près de la porte, une jardinière suspendue de fraisiers au balcon, une balconnière de fines herbes à la rampe. Des pots avec des réserves d’eau sont disponibles sur le marché, depuis quelques années, limitant les arrosages aux 5 jours.

Aussi, pour minimiser l’entretien, planter vos fines herbes avec les pots dans la plate-bande, à l’automne, vous rentrez vos pots sans endommager les plants et profiter encore des herbes fraîches. Le même traitement peut être employé avec les plants de citronnier, oranger, figuier dont il est très facile d’obtenir une récolte.

Des plants de petits fruits variés font une haie pour délimiter une zone ou ceinturer un espace. Elle remplira, à la fois une fonction isolante, nutritive et environnementale.

Encore plus loin, l’introduction d’un plant ou deux de bleuets dans un aménagement apporte une coloration de feuillage rouge à l’automne. Des plants de fines herbes parmi les fleurs, des feuillages de kale ou de bette à carde donnent une touche d’originalité. Une bordure composée de laitue croquante et de fleurs comestibles vous tentera à chaque passage.

De plus, une plate-bande bien orientée au soleil, à l’abri du vent peut facilement être convertis en aménagement comestible.

La plantation d’arbres fruitiers offre, au printemps, une floraison spectaculaire et un parfum sublime. Que ce soit des pommetiers décoratifs, des pommiers, des pruniers ou autres, ceux-ci contribuent aussi au verdissement.

Au moment de la récolte, c’est facile d’entreposer, de congeler ou de transformer les produits pour une consommation ultérieure.

Les aménagements nourriciers sont une excellente façon de joindre l’esthétique, le fonctionnel et le gourmand. 

Pauline Bissonnette pour le Comité Floralies 2000