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Le compostage domestique

Par Journal l'Écho d'en Haut le .

Le compostage domestique est une excellente façon de faire un geste concret pour la protection de l’environnement. En fait, il s’agit de retourner à la terre des déchets qui n’en sont pas.

Dans le compostage domestique, les résidus utilisés sont presque exclusivement issus de matières organiques d’origine végétale. Ces matières organiques sont classées en deux catégories : les matériaux verts et les matériaux bruns.


Matériaux verts
1 portion
pelures de fruits et légumes
restes de pain, riz, pâtes alimentaires, légumineuses
marc de café avec le filtre
sachets de thé et tisane
retailles vertes
mauvaises herbes non montées en graines

Matériaux bruns
2 portions
feuilles mortes
plantes mortes et fleurs séchées
brindilles
copeaux et sciures de bois
papier journal (encre noir seulement)
paille



Aussi, les coquilles d’œufs broyées apportent des minéraux et le fait de tout réduire en petits morceaux accélère le processus de décomposition. Toutefois, ne mettez pas de feuilles de rhubarbe; elles sont toxiques.

Le choix d’un composteur en bois ou en plastique, carré ou rond ou simplement faire un tas au sol est souvent question d’aisance et d’esthétisme. L’emplacement devra être bien drainé, aéré, mi-ombragé et facile d’accès. Il est préférable de couvrir le compost afin d’en contrôler l’humidité et la chaleur.

En suivant les règles, il est facile de composter. La première est de toujours respecter une portion de matériaux verts pour deux portions de matériaux bruns. Au démarrage, ajouter une bonne pelletée de terre du jardin ou un sac de compost commercial. Cette étape apportera les micro-organismes responsables de la décomposition des matériaux. Par la suite, l’ajout des matériaux peut se faire au quotidien ou à partir d’accumulation.

Sachons que les micro-organismes ont besoin d’eau et d’air pour survivre et se reproduire. Il faudra garder le compost légèrement humide en arrosant au besoin. Enfin, une fois aux 2 semaines, il faut brasser pour aérer, mélanger les matériaux et répartir les micro-organismes.

L’hiver, l’activité est nulle. Toutefois, l’accumulation dans le composteur est possible. Au printemps, à la reprise de l’activité, il faudra ajuster les proportions de deux bruns pour un vert. Aussi, on peut se faire des réserves pour un ajout de masse au printemps.

Le compost est prêt entre 3 mois et 1 an. Il aura la texture d’un bel humus foncé et sentira bon. L’usage d’un tamis permet d’en extraire les particules qui nécessitent encore du temps de décomposition, tel les coquilles d’œufs.

Ajouter du compost dans notre jardin améliore la texture du sol, ce qui favorise le drainage de l’eau de pluie, l’aération du sol et la croissance des plantes. En plus, le compost offre un apport prolongé d’éléments nutritifs pour les plantes et peut servir de barrière aux indésirables, comme de petits insectes nuisibles ou certaines maladies.

Comme le disait Lavoisier en 1789 : Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.

Pauline Bissonnette
pour le Comité Floralies 2000