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La berce du Caucase est parmi nous!

Par Joëlle Vitalis, Collaborateur le .

Importée des lointaines montagnes des extrémités de l’Europe orientale, cette plante  de  la famille des ombellifères ou apiacées a commencé à  s’installer chez nous. 

Dans sa région d’origine, elle a des prédateurs, ici, chez nous, non; elle s’en donne donc à coeur joie avec tout l’espace disponible! Elle a fait son apparition à Sainte-Perpétue. Les municipalités de Tourville et de Sainte-Félicité ont déjà identifié des plants sur leur territoire et pris des mesures pour l’éradiquer, c’est-à-dire non seulement l’arracher et la brûler mais s’assurer qu’elle ne se reproduise pas. 

Pourquoi? Parce que cette plante qui peut atteindre plusieurs mètres de haut avec une sommité florale blanche  gigantesque, contient une molécule qui se communique par la sève au toucher… Si la réaction de brûlure n’est pas immédiate, dans les 2 jours qui suivent un contact, la molécule est activée par les rayons UV du soleil et commence à brûler profondément la peau. L’incapacité d’identifier immédiatement la berce du Caucase comme cause de ces brûlures sévères peut  conduire à une infection si la personne ne réagit pas à temps pour obtenir des soins. Car cette plante imposante est peu connue et pourrait être confondue avec nos plantes indigènes dont on sait déjà qu’elles ne sont pas comestibles et qu’on ne cueille pas de toute façon. La personne se retrouvant avec des brûlures étendues sur le corps pourrait ne pas faire un lien avec cette plante et retarder une intervention médicale et aussi la destruction du plant fautif. Les enfants sont particulièremnent à risque si non informés car ils pourraient être tentés de toucher ou cueillir les fleurs, bien que des adultes pourraient être aussi attirés par cette plante et vouloir même la sentir! Dans le cas d’un doute, il ne faut pas craindre de demander conseil à sa municipalité et photographier une plante inconnue pour faire parvenir la photo au ministère de l’Environnement pour identification. Il faut protéger la peau sur tout le corps par des vêtements étanches quand on procède à la destruction de la berce du Caucase, s’assurer que tout le système de racine soit sorti du sol et agir avant que les fleurs ne montent en graines et se répandent à vitesse  Grand V dans les zones humides environnantes… car la berce se disperse par les fossés, les drains et les cours d’eau!

La berce du Caucase pouvant se répandre rapidement, il est urgent que les propriétaires de lots privés, les entreprises et les autorités locales et régionales se concertent avec la Santé publique du Québec et les services de santé locaux pour planifier et réaliser l’éradication de la plante et sensibi-liser la population afin de prévenir les blessures causées par cette espèce envahissante. Nous joignons des liens Internet pour signaler ou faire identifier cette plante avec certitude et pour savoir comment s’en débarasser sans danger.

Pour identification et signalement: ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Direction générale de l’écologie et de la conservation 1 800 561-1616      

adresse courriel : info@mddelcc.gouv.qc.cahttp://www.mddelcc.gouv.qc.ca/biodiversite/nuisibles/berce-caucase/identification.pdfp

Pour joindre le Groupe de recherche sur la berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum) envahissante de l’Université Laval: http://www.queberce.crad.ulaval.ca/

Françoise de Montigny-Pelletier