Gérald Bourgault, sur la route de la coopération
Résidant de Saint-Pamphile, Gérald Bourgault était directeur de la Caisse Desjardins du Sud de L’Islet depuis le 1er juillet 2005, puis de celle fusionnée du Sud de L’Islet et des Hautes-Terres, jusqu’en novembre 2016 quand il s’est vu offrir un nouveau poste de direction, cette fois à la tête de la Caisse Desjardins de l’Anse de La Pocatière.
Natif de Saint-Adalbert, M. Bourgault revenu dans la région est engagé comme directeur de compte commercial et agricole de la Caisse de Saint-Pamphile le 9 janvier 1989. Puis, comme directeur des services conseil avant de devenir directeur général, son territoire s’est étendu à la suite de la fusion de cette caisse avec celle de Saint-Omer pour former celle du Sud de L’Islet, regroupant ensuite celle de Saint-Adalbert en 2005 et enfin celle des Hautes-Terres en 2010.
Le territoire desservi par la Caisse de l’Anse de La Pocatière inclut outre cinq municipalités du Kamouraska celles de Sainte-Louise et Saint-Roch-des-Aulnaies dans L’Islet. Un autre défi à gérer peut se résumer par ces chiffres : alors que dans L’Islet-Sud, la caisse y génère un volume d’affaires d’environ 360 millions, un actif de plus ou moins 200 millions et a 25 personnes à son emploi, celle de l’Anse de La Pocatière dispose d’un volume de 1 150 millions, un actif de plus ou moins 500 millions et un personnel de 50 personnes. C’est un secteur économique très axé sur l’agriculture bien qu’on y dénombre aussi plusieurs services et commerces. Le nouveau directeur envisage de prendre sa retraite dans trois à cinq ans, le temps de préparer la relève et partager son expertise, mettre en pratique ses acquis. Car on prévoit que 20% du personnel actuel du secteur ira bientôt à la retraite. De plus, M. Bourgault est en pays de connaissance puisqu’il a été président pendant trois ans du Centre Desjardins aux entreprises pour Kamouraska-L’Islet-Montmagny et il est actuellement président du nouveau Services Signature Desjardins qui couvre le territoire de Kamouraska-Chaudière-Appalaches.
Il faut préciser qu’outre ses années d’expérience terrain, M. Bourgault était bien outillé à ses débuts, il a en effet complété des études en administration au Cegep de La Pocatière et deux certificats à l’Université Laval, un premier en « leadership du changement » et un second en « marketing ». Les tâches changeant avec l’évolution technologique, il faut s’adapter rapidement pour être capable de suivre les membres!
De par son mandat, il est engagé aussi dans la mission communautaire du mouvement Desjardins. Le mouvement entend être le « premier dans le cœur des Québécois » nous précisait-il. Pensons au fonds mis sur pied par les caisses Desjardins voué au développement du milieu et au soutien social, au nouveau fonds projeté de cent millions de dollars pour le développement économique régional appuyant le démarrage et la consolidation des entreprises, aux bourses Desjardins adressées aux étudiants. Une somme de 260 millions de dollars a ainsi été investie en 2016 avec un impact local et national par le Mouvement Desjardins et ses caisses.
Dans un monde de chiffres, de valeurs monétaires et de choix financiers, même si les coopératives ont une mission sociale par définition, on peut avoir besoin de se rapprocher de la réalité des conditions humaines pour maintenir son équilibre. C’est par son implication sociale que Gérald Bourgault a pu le faire, entre autres, en appuyant un organisme communautaire de Québec, La Maison de Marthe, dans une collecte de fonds associée à un défi physique pour des bénévoles, celui d’escalader le mont Kilimandjaro, en Tanzanie, en 2010. Le groupe de participants québécois était au nombre de 14. Outre l’entraînement préparatoire, l’effort physique lors de l’ascension s’étalait sur sept jours, le sommet atteint étant situé à 5 980 mètres, soit 19 619 pieds, c’est plus de 19 fois l’altitude de Sainte-Perpétue, plus « haut sommet » de la MRC! Il s’est impliqué aussi auprès de Iris Mundial fondé par le docteur Jean-Pierre Tchang, optométriste à Saint-Pamphile. Il a ainsi fait des séjours d’accompagnement pour le projet de don de lunettes dans des communautés sur deux continents, au Pérou, au Mexique au Bénin en Afrique et à Haïti. Après qu’une équipe de spécialistes eurent effectué les examens de la vue et émis les prescriptions aux récipiendaires, M. Bourgault procédaient aux ajustements des lunettes sur place; à certains moments jusqu’à 3 000 paires de lunettes pouvaient être distribuées. Le temps investi dans cette collaboration incluait en plus des séjours à l’étranger, des fins de semaine consacrées à leur préparation. M. Bourgault a également été impliqué dans divers organismes de la région immédiate. Des expériences humaines très enrichissantes pour M. Bourgault, lesquelles pourraient inspirer la relève…
