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Offrir les condoléances à l’église

Par Diane Bérubé le .

Au cours des derniers mois, nous avons eu des questionnements au sujet des condoléances dans les églises de l’Unité Pastorale de L’Islet­-Sud. Or, le conseil de pastorale a examiné, à partir d’expériences vécues ici et dans d’autres paroisses, la politique de l’utilisation de l’église avant les célébrations de funérailles. Nous en sommes venus à la conclusion que nous devions préciser aux paroissiens et paroissiennes ainsi qu’aux familles demeurant à l’extérieur de l’Unité Pastorale ce qu’il est possible de faire pour l‘accueil des condoléances dans l’Unité Pastorale de L’Islet­-Sud.

Le premier choix que nous privilégions et qui devrait toujours être pris est celui de l’utilisation du salon d’une maison funéraire ou d’une salle qui est louée à cet effet. Ce lieu, adapté pour l’exposition du dernier signe (corps, cendres) de la présence de la personne décédée, permet la projection d’images et de vidéos, dans le but d’illustrer la vie de l’être cher. Un autre point à considérer, l’aménagement des chaises dans cet endroit permet une meilleure circulation des gens qui viennent offrir leurs condoléances. De plus, il y a un lieu où il est possible de se restaurer (café) et se reposer. Certaines maisons funéraires disposent aussi d’un endroit aménagé pour les jeunes enfants de sorte qu’ils soient moins traumatisés par une atmosphère de perte. La plupart de ces endroits ont plusieurs toilettes dont une pour les personnes à mobilité réduite. Un autre aspect primordial est le respect des non-chrétiens qui désirent présenter leurs condoléances aux personnes touchées par le décès. En utilisant ce lieu laïque, la famille offre à tous de venir réconforter ses membres. En privilégiant un endroit comme celui-­ci, cela favorise une meilleure transition entre le temps de l’exposition et le temps du recueillement.

Le choix d’utiliser l’église comme lieu pour recevoir des condoléances ne devrait être demandé que lorsqu’une situation très particulière et exceptionnelle surgit à la suite du décès. En effet, l’église n’est pas un lieu pour l’exposition d’un corps ou des cendres sauf pour un prêtre qui a donné sa vie pour l’Évangile du Christ. Cependant, la famille qui désire seulement recevoir les condoléances à l’église pour un court laps de temps, sans la présence du cercueil ?ou de l’urne?, pourra le faire en respectant certaines consignes : l’aménagement de l’avant de l’église est le même que pour la célébration de funérailles qui va suivre, c’est­à­dire : pas de montage de photos ni de présentation de vidéo, seulement quelques bouquets de fleurs disposés pour ne pas cacher le chœur. De plus, la famille devra garder à l’esprit que l’église est un lieu de culte, ce qui veut dire qu’elle doit maintenir en ce lieu une atmosphère de recueillement et de prière. Sur la table, où sera déposée l’urne au début de la célébration, il pourra y avoir la photo de la personne défunte. Quelques minutes avant la cérémonie, la famille ira rejoindre l’urne ou le cercueil lors de son entrée à l’église. À l’heure de la célébration, les servants, le président ou l’officiant suivront la croix du Christ pour accueillir le dernier signe de la présence du défunt comme ils le font lorsque la personne défunte et son cortège arrivent du salon.

Nous vous présentons ces deux choix en espérant que vous comprendrez que ce n’est pas facile pour nous aussi d’être obligés de préciser l’accueil des condoléances. Mais nous le faisons pour que la famille et les intervenants puissent vivre ce temps d’adieu dans le recueillement.

L’abbé Martin Patrice Pelletier, Curé des sept paroisses.